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Carnet de voyage le Finistère

Ce mois-ci, j'ai envie de vous emmener avec moi dans le Finistère, et plus particulièrement dans le parc naturel marin d'Iroise. Ce qui m'a donné cette idée est la relecture des carnets de voyage à l'étranger partagés sur notre site. Finalement, en France aussi, bien que ce soit moins dépaysant, nous avons la chance d'avoir de magnifiques régions dont certaines disposent de belles ressources pour la pêche.

C'est donc au nord de Brest que nous nous rendons. La ville de Brest n'est pas très jolie. En effet, à leur arrivée en 1940, les Allemands y construisent une base sous-marine. Entre 1940 et 1944, les nombreux bombardements alliés détruisent la ville quasiment intégralement. Mais en allant plus dans la campagne, on se retrouve alors dans un environnement très agréable.
 
Ici, la roche prédominante est le granit. Les presque 210 tonnes de granit composant le piédestal de l’obélisque de Louqsor place de la Concorde proviennent d’ailleurs de la région, et plus précisément de l’aber Ildut. Cela se voit à la fois sur la côte, mais également dans le lit des rivières.

Après avoir fait un tour au magasin de pêche du coin, direction le bord de mer. L'alternance des blocs de roche et des plages de sable procure à de nombreuses espèces de poisson (bar, vieille, maquereau, ...) l'habitat qui leur convient. J'ai beau essayer de suivre au maximum les conseils qui m'ont été donnés (horaire des marée, analyse du vent et des courants, type de nourriture présente, ...), le manque de pratique fait que je n'ai pas réussi à attraper de poisson. Mais cela est sans importance vu les spectacles grandioses auxquels on peut assister sur des spots aux noms évocateurs, tel « le chapeau de Napoléon » ou « le dragon de Landuvez ». Un ancien me racontera que dans le coin, on dit « par vent d'est, garde ton chien en laisse ». Je ne suis pas sûr d'avoir compris le rapport, mais ça me servira d'excuse pour les capots.
 
Je me dirige donc vers l'aber Ildut. Un aber, ou ria, est une vallée étroite formée par la partie inférieure d'un fleuve côtier (ici une petite rivière) envahie en partie ou en totalité par la mer. Si la pêche est possible dans l'eau saumâtre, c'est vers la partie où l’eau est douce que je m'oriente, peuplée de truites fario, mais aussi de saumons et de truites de mer. C’est une pêche que je connais mieux, et même si je n’aurai pas réussi à attraper de gros spécimens, j’aurai tiré mon épingle du jeu en leurrant quelques jeunes truites à la robe magnifique.

Benoit Marque


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